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François Momal

Le Banc de la victoire

En librairie le 6 novembre 2020. 

L’auteur nous introduit dans l’esprit d’un bawab cairote, c’est-à-dire d’un gardien d’immeuble. Chez le bawab, il y a du concierge à l’occidentale, à savoir porter le courrier, s’occuper du nettoyage de la cage d’escalier et, le cas échéant, rendre de petits services aux locataires ou propriétaires dudit immeuble ; mais il y a aussi, et c’est le plus important, un sentiment de promotion sociale. Tarek, le bawab mis en scène par l’auteur, vient de Haute Égypte, où la pauvreté est assurée à vie. D’être au Caire constitue déjà une promotion. D’avoir affaire à des occupants de l’immeuble tel un officier, un homme important, le valorise chaque jour. 

Et puis, bien évidemment, il y a l’autre face de la vie de Tarek : le manque de femme, la fréquentation des prostituées, l’obligation d’être un indic pour le commissaire Youssef Charif (avec une attention particulière pour le locataire du septième, l’officier copte de l’Armée de Terre Matta Kassam), son amitié avec Younès, un autre bawab, et, de fil en aiguille, les bêtises, l’engrenage fatal. Tout ceci sous la pression du commissaire qui se fait de plus en plus pressante en cette veille de guerre du Kippour d’octobre 1973.

L’auteur a vécu adolescent trois années au Caire de 1972 à 1975. Il a donc été témoin de la guerre du Kippour vue de l’arrière. Bien évidemment il a puisé dans ses souvenirs encore vifs la matière de ce roman. Souvenirs qui ont été confrontés à d’autres témoignages de cette époque.

 

En savoir plus...

Les confidences amères de Tarek, bawab du Caire
Pae Christophe Lucet 
Sud-Ouest 10 janvier 2021
 
Dans son article, Christophe Lucet  dit notamment : "L’auteur excelle à décrire t’ambiance d’alors à travers la vie du 4 Share-el-Nil,
dont Tarek est à la fois portier et homme à tout faire. On pense bien sûr à« L’Immeuble Yacoubian » d’Alaael
Aswany ou au « Passage des miracles » de Naguib Mahfouz, références intimidantes mais pertinentes tant le récit est savoureux."
 

LE BANC DE LA VICTOIRE DE FRANÇOIS MOMAL

Un remède au couvre-feu, la lecture : Patryck Froissart nous propose la sienne à propose du "Banc de la victoire" de François Momal dans le blog littéraire de La Cause littéraire :
 
"L’écriture exprime une forte relation entre le narrateur et le personnage, faite à la fois d’affection, d’amusement, et de dérision. Malgré les défaillances de Tarek, ou grâce à elles, le lecteur est très vite saisi à son tour d’empathie à l’endroit du pauvre homme tiraillé entre son honorabilité de bawab intègre, remplissant dignement et consciencieusement sa fonction et estimé de tous, et les fautes professionnelles et morales qu’il est amené à commettre jusqu’au déclenchement éclair de la nouvelle guerre qui, malgré la défaite, permettra à l’Egypte de récupérer le Sinaï et aux Egyptiens de recouvrer honneur et dignité." 
 
 

LE BANC DE LA VICTOIRE DE FRANÇOIS MOMAL OU LES REMOUS DU NIL

Au large du Caire, une mégapole de dix millions d’âmes, se dressent, anachroniques au milieu du désert, les trois pyramides de Gizeh avec à leur pied l’impassible sphinx. La gloire de la vieille Égypte. Mais qu’en est-il à présent ? « Le peuple égyptien sortira-t-il un jour de la misère ? »s’interroge François Momal, amateur de paradoxes ou témoin averti du grand dénuement après la défaite de la guerre des Six Jours, et l’humiliation ressentie par celui que Nasser appelait « un peuple sentimental ». La gloire – la fierté retrouvée – est, peut-être, inscrite sur un banc, car c’est en restant assis qu’on accède, sans doute, au statut victorieux : Au commencement était le Verbe

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L'ouvrage fait l'objet d'une recommandation dans "Choisir et lire" Les notes bibliographiques le 4 12 2020.

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